Naître en Roumanie au milieu des années 1960 et avoir pour parents des survivants de la Shoah a été un tableau de départ parfois lourd à porter.
On ne choisit pas son lieu ni les circonstances de sa naissance.
Alors que j’étais encore enfant, mes parents ont choisi de faire leur Alya (montée en Israël) cette période m’a positivement marquée même si elle a été de courte durée.
C’est en France que ma famille a choisi de prendre racine. Arrivée à l’âge de 11 ans, j’ai étudié et travaillé dans le secteur du Commerce puis des Ressources Humaines, je me suis mariée avec un homme d’origine sépharade, pour mettre de la couleur et de la saveur à ce tableau. Nous avons eu deux enfants qui, devenus adultes, nous donnent beaucoup de joie.
En parallèle, j’ai découvert le judaïsme, ou plutôt une de ses branches, vieille de plus de 200 ans, qui m’a séduite, celle du libéralisme, terme qui a mauvaise presse en France…et pourtant. Qu’entend-on par Judaïsme libéral ? Ce n’est pas un gros mot, ni une voie de facilité, c’est au contraire une exigence : celle de concilier tradition et modernité et surtout celle qui met l’humanisme au centre : la femme et l’homme, quels que soient ses origines, son histoire, son orientation sexuelle, son degré de connaissance, de pratique et d’identification au judaïsme.