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Naître en Roumanie au milieu des années 1960 et avoir pour parents des survivants de la Shoah a été un tableau de départ parfois lourd à porter.

On ne choisit pas son lieu ni les circonstances de sa naissance.

Alors que j’étais encore enfant, mes parents ont choisi de faire leur Alya (montée en Israël) cette période m’a positivement marquée même si elle a été de courte durée.

C’est en France que ma famille a choisi de prendre racine. Arrivée à l’âge de 11 ans, j’ai étudié et travaillé dans le secteur du Commerce puis des Ressources Humaines, je me suis mariée avec un homme d’origine sépharade, pour mettre de la couleur et de la saveur à ce tableau. Nous avons eu deux enfants qui, devenus adultes, nous donnent beaucoup de joie.

En parallèle, j’ai découvert le judaïsme, ou plutôt une de ses branches, vieille de plus de 200 ans, qui m’a séduite, celle du libéralisme, terme qui a mauvaise presse en France…et pourtant. Qu’entend-on par Judaïsme libéral ? Ce n’est pas un gros mot, ni une voie de facilité, c’est au contraire une exigence : celle de concilier tradition et modernité et surtout celle qui met l’humanisme au centre : la femme et l’homme, quels que soient ses origines, son histoire, son orientation sexuelle, son degré de connaissance, de pratique et d’identification au judaïsme.

Le judaïsme libéral embrasse la philosophie de Lévinas : la responsabilité infinie de l’autre. Ce judaïsme fait également la part belle à l’étude de nos textes, à la réflexion et au doute, au choix raisonné et surtout à la construction d’une identité juive qui œuvre pour un monde meilleur.

Après dix ans de cette vie et l’exercice de responsabilités communautaires (laïques), j’ai eu envie d’aller plus loin, de passer ‘de l’autre côté’, en allant voir du côté du Rabbinat.

Le judaïsme libéral permet aux femmes d’être rabbins de communauté. Cela consiste à devenir le guide spirituel de ceux et celles qui lui font confiance.

Dans un monde complexe, où l’on voit resurgir les démons du populisme, de l’antisémitisme, mais aussi la désinformation et le manque de nuances dans les propos, que ce soit sur la toile ou en face à face, je considère avoir de la chance de m’informer, de puiser aux sources anciennes et contemporaines, de réfléchir, et restituer le fruit de ce travail. J’ai créé ce blog pour partager mes réflexions avec vous.

J’ai reçu ma smikha rabbinique de la part de la première femme rabbin de France le 7 juillet 2019 : Pauline Bebe. C’est elle qui m’a donné envie de suivre ses pas, c’est un modèle pour moi à tous points de vue. 

Maintenant que vous en savez un peu plus sur moi, allez-y, promenez-vous, lisez, conversez, envoyez vos commentaires, je tenterai de vous répondre dès que le temps le permet!

A l’approche de l’année 5780, je souhaite à tous les visiteurs de ce blog chana tova oumetouka, que cette année soit douce, puisse la lumière vaincre les ténèbres, les valeurs progressistes freiner la régression et le repli sur soi.