Une vie qu’y a t il a l’intérieur d’une vie ?[1] C’est bien trop court de résumer cela ici. Il y a certainement une voix, et il en faut plusieurs pour raconter une vie.
La voix de Georges, elle nous a bercés, elle nous a réveillés, elle nous a poussés et tout simplement nous a enchantés. Cette voix, il savait s’en servir pour nous remettre avec fermeté sur le droit chemin, mais aussi nous murmurer quelques vérités à l’oreille, pour chanter à tue-tête après une bar mitsva, un verre d’anisette à la main, mais aussi pour célébrer la vie d’un ami qui était parti. On se souvient de sa voix à travers les chants de tradition judéo-arabe de Pessah et Tichri. Cette voix là, il l’a enregistrée sur des CD pour nous laisser une trace et transmettre ce qui a fait sa vie.
Une vie qui commence en mars 1941,’une promesse de vie, à la fin d‘une saison’, comme dirait Moustaki.
20 ans plus tard, il traverse la méditerranée et s’établit à Lyon, où il deviendra faute de pouvoir suivre de longues études de médecine, kiné, puis un des premiers ostéopathe de la région, mais quel kiné, un kiné aux mains magiques, qui nous ordonnait à notre tour d’utiliser le son de nos voix pour nous guérir : les pi el et kof kof devaient être répétés quotidiennement et à intervalles réguliers pour résoudre qui une lombalgie, une cruralgie ou autre hernie. Et miracle, on en ressortait souvent bien mieux qu’à notre arrivée…
Lui, plus que tout autre, savait que tous ces petits et grands bobos avaient pour origine des histoires enfuies, qu’il fallait, avec précaution, sortir de l’oubli pour pouvoir continuer sa vie. Et il nous mettait sur des pistes, pour qu’on continue le travail d’excavation à la maison.
Georges soignait le corps et l’esprit, car son amour des gens était infini. Oui, il aura hésité à devenir rabbin, mais rabbin il l’était, lorsqu’il officiait, ou nous enseignait un de ses fameux airs, conscient d’être le dépositaire d’un trésor qui risquait d’être perdu. Rabbin, il l’était, par sa manière de toujours rechercher l’entente et la paix. On se souvient, à l’époque où à la CJL on avait bien bataillé jusqu’à se scinder, de son fameux ‘I have a dream’ …il y mettait comme pour tout, tout son cœur.
Enfant de tout pays, il n’aura pas choisi une fille de son pays, comme dirait son ami d’enfance Enrico, car il détestait qu’on colle des étiquettes ou qu’on mette des barrières, c’était un homme libre, qui vivait l’intensité du moment, avec sa chère Betty il aura vécu toute une vie.
Georges-Israël le bien nommé, était le patriarche de sa famille nucléaire, composée de Betty, de son fils Stéphane et de ses petits-enfants – Salomé et Martin dont il était un papy gâteau. Au-delà, c’était un patriarche d’adoption, celui de plusieurs tribus, celle de ses patients souvent des amis, et de sa famille de cœur – de la CJL à KEREN OR, en passant par l’UJL. Il a beaucoup chanté Georges, il a aussi dansé même sur du klezmer, car cette musique-là elle était aussi à lui, il était le premier à se lever et à tous nous entrainer,
C’était le temps des cerises et aujourd’hui tant de souvenirs nous reviennent à l’esprit et réchauffent nos cœurs endoloris, que des milliers de pelles n’y suffiraient pas, mais ce qu’on retiendra de lui, ce ne sont pas les oranges amères que la vie lui a parfois servies, mais plutôt ses ordres bienveillants nous exhortant de nous réveiller, de danser et chanter avec lui :
Car la vie c’est comme une noix, quand elle est ouverte, on n’a pas le temps d’y voir, on la croque et puis bonsoir ![2]
Shalom haver, que ton souvenir reste doux comme le loukoum.
Que ton âme et ta lumière soient liées au faisceau des vivants !
[1] Variante sur la chanson ‘qu’y a-t-il à l’intérieur d’une noix’ Charles Trenet
[2] Charles Trenet
Giami Alain
J’ai fait un bout de chemin avec Georges dans les années 60, nous étions à l’AUJF , étudiants, lui kine moi médecine. C’est l’époque où il fréquentait Betty…..
Nous avons eu la chance de nous revoir 40 plus tard occasionnellement.
Fred Katz
Nous avons ete desolees d’apprendre la mort de Georges Arfi. Veuillez faire suivre
nos condoleances a Betty et toute sa famille.
De la part de Fred et Hilary Katz ses anciens amis de Londres.
Avec nos remerciements.
CLOP Mireille
Je suis effondrée de n’apprendre le décès de Georges qu’aujourd’hui.
Cet ami et ostéopathe de toute ma famille (mon époux, mes enfants et mes petits-enfants à leur naissance) m’a permis de traverser les moments très difficiles, dont je le remercierais toujours.
Je vous remercie de transmettre toutes mes condoléances à Betty ainsi qu’à Stéphane et toute sa famille.
De la part de Mireille , Sandrine et Caroline CLOP
Amel
George ARFI, ce Grand Monsieur qui dès la première fois que je l’ai rencontré, a pu soulager chez moi tous les maux dont je souffrais, et dont souffraient mes enfants. Des maux qu’aucun médecin n’avait réussi à soulager. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert.
Sa bonté, sa gentillesse, sa bienveillance me manquent terriblement.
Merci Mon Cher George de m’avoir « tenue la main » pendant cette période houleuse de ma vie…
Merci pour tout le bien que vous avez pu faire pour nous. Vous resterez dans mes pensées, reposez en paix.
Daniela Touati
merci Monsieur, si vous voulez envoyer un message à sa veuve Betty vous pouvez le faire par mail:
bettyarfi@gmail.com
je suis sure que cela lui fera plaisir,
bien à vous
rabbi Daniela
Zohra BERRADI
Nous sommes très attristés d’apprendre ce jour le décès de notre très cher Georges Arfi.
Ce Grand Monsieur nous a aidé à surmonter bien des épreuves pendant plus de 10 ans, toujours avec le sourire. Maman avait toujours plaisir à lui apporter, lors des consultations, des galettes de pain et pâtisseries algériennes dont il raffolait et qui lui rappelait son enfance à Sétif. Nous ne l’oublierons jamais, nous présentons nos plus sincères condoléances à son épouse Betty, à ses enfants et à ses proches.
Avec toute notre affection,
Zohra, Yamina et Mohamed
Daniela Touati
chère Madame, merci pour votre témoignage, il nous manque beaucoup…et on ne connaissait qu’une facette de lui!
si vous souhaitez envoyer un mot à sa veuve Betty vous pouvez le faire par mail, cela lui fera plaisir…bettyarfi@gmail.com
bien à vous
rabbi Daniela
Salomé
Merci à tous, je transmets vos messages à ma grand-mère.